Michi n'avait rien à faire ce soir là, elle était seule et c'était mieux comme ça. L'esprit plus à la déprime qu'à la fête, elle avance sur la plage, le sable froid glissant sous ses pieds nus à chaque pas.
La marée était montante et le soleil couchant, un paysage de rêves en somme.
Michi apperçut à quelques dizaines de mètres un feu de bois éteint, mais dont les braises restaient rougeoyantes. Elle s'assit à côté de ce qui restait de l'âtre, ramena ses jambes contre sa poitrine et posa son front sur ses genoux. Elle resta blottie comme ça pendant un certain temps, peut être deux minutes, peut être une heure. Elle n'en savait rien, le temps n'avait pasplus d'importance que les autres choses.
Une pensée l'obnubilait, la déprimait et lui donnait à la fois une raison de vivre.
Elle rentra les mains dans les manches de son sweat et leva son visage vers le ciel, comme espérant ainsi refouler ses larmes. Peine perdue, elle ferme les yeux et s'allonge dans le sable.