Encore une visite à l'infirmerie.. [ PV avec September. ]

« Aïe ! »

Andrew laisse s’échapper une exclamation. Aussitôt il rigole, amusé par la réaction étonnée de l’infirmière qui s’efforce depuis tout à l’heure de lui retirer ses éclats de verre dans la paume de la main. Endroit sensible qui lui arrache quelques grimaces même s’il s’amuse à jouer le sensible. Non, ce n’est pas si terrible, mais relativement douloureux.
Andrew n’était pas un pleurnichard. Il était assez courageux, plutôt résistant et aimait les imprévus.
De son autre main déjà soignée et devenue maladroite à cause de la douleur et des bandages, et tira son portable de sa poche pour commencer à écrire un texto. Etant droitier, écrire de la main gauche s’avérait être une épreuve difficile, si bien qu’il fit tomber son portable. Le boîtier s’ouvrit, la batterie glissa au sol sur quelques centimètres. Le jeune homme fit une grimace, cette fois pour une toute autre raison que la douleur.

*Raté ! Elle n’était pas censée voir…*

L’infirmière jeta un regard mauvais au garçon. Elle prit une moue à la fois boudeuse et bien trop sérieuse.

« Adrew, tu n’es vraiment pas sérieux ! »

« Ca, ce n’est pas nouveau, répliqua le jeune homme avec un sourire espiègle. Et désolé pour le portable. Je sais que je n'ai pas le droit, mais...»

Encore une fois elle insista pour le faire un peu regretter. Mais son sourire charmant la fit céder, elle se dérida puis sourit. Elle haussa les épaules, sourit. Puis en se baissant, elle ramassa le portable et remit la batterie en place.

« Bon, à qui voulais-tu envoyer un texto, petit voyou ? »

Andrew esquissa un sourire satisfait et réjoui à la fois. Bingo ! Il la connaissait bien, l‘infirmière, il vennait assez souvent ici et la jeune, sachant très bien que sa vieille collègue grincheuse ne supporterait pas de le revoir si souvent avec quelque chose d’abîmé, décida qu’il serait son patient. Quand il arrivait –régulièrement-, c’était automatique, on appelait la dénommée Andréa, qui était bien plus patiente que l’autre infirmière.

« A ma sœur. Elle n’a pas cours, je voudrais qu’elle sache que je suis ici. Et si elle pouvait me rejoindre… »

L’infirmière fronça les sourcils, puis observa Andrew. Sa mine craquante et presque sérieuse était adorable. Elle ne put s’empêcher de sourire et d’accepter de taper le texto. Elle alla fermer la porte de la petite pièce après avoir vérifié qu’il n’y avait personne autour.

« D'accord, je lui dis que tu es à l’infirmerie et que tu voudrais bien qu’elle t’y rejoigne… Dit-elle en écrivant le texto au fur et à mesure. Signé Andréa, l’infirmière trop gentille alors qu'elle ne devrait pas! »

Andrew fit un grand sourire et tenta de se rasseoir, quittant sa position allongée.

« T’es géniale, Andréa. Merci.. Aïe ! »

Dit-il en se rendant compte que ce n’était pas aussi facile qu’avant de s’asseoir. Il avait un peu mal partout et afficha un sourire pour rassurer la jeune femme. Elle sourit à son tour et hésita pour envoyer le texto.

« Je ne vois September nulle part dans ton répertoire… »

Andrew afficha une mine amusée. Il haussa les épaules puis répondit en s’allongeant à nouveau.

« C’est à ‘soeurette’. »

L’infirmière sourit, admirant secrètement une telle relation qu’elle n’avait jamais vécue avec son grand frère. Andrew, en la voyant, se dit intérieurement qu’il avait de la chance.
Mais Elle lui manquait et il ne voulait pas qu’elle s’inquiète pour lui. Il se dit qu’elle lui poserait sûrement des tas de questions et s’en amusait d’avance. Elle compatirait sûrement, à la fin.
Il repassa dans sa tête le fil des évènements, tandis que la jeune femme à côté de lui continuait son boulot pour retirer minutieusement les éclats de verre dans ses mains. Il lui jeta un regard reconnaissant même si la douleur le tiraillait un peu. Puis, au bout de quelques minutes –ils s’étaient remis à parler normalement-, la sonnerie de l’infirmerie retentit. Andrew s’assit d’un bond, sursautant à nouveau à cause de la douleur dans son dos. Finalement, la chute avait été pire que ce qu’il avait imaginé avant de se lancer.

« Ah, je vais enfin savoir ce qui t’es arrivé ! Bon, je vais ouvrir. »

L’infirmière lui jeta un regard malicieux puis alla ouvrir à sa sœur.


[ J'espère que ça va? ]

September était assise dans un couloir quand son portable se mit à vibrer bruyamment. La jeune fille se jeta sur son habituel sac en bandoulière et renversa son contenu par terre. Elle farfouilla entre ses partitions, quelques feuilles de cours et de nombreux stylos mâchouillés afin de trouver son téléphone portable. Quand elle l’attrapa enfin, elle pût lire sur l’écran « Frérot : Nouveau Message ». L’adolescente émit un soupir de soulagement. En effet, elle venait à l’instant de finir de parcourir le pensionnat en long, en large et en travers pour retrouver son frère qu’elle avait perdu de vue. La petite anglaise parcoura rapidement le menu de son téléphone et lu le message de son frère. Sa réaction ne fût pas des plus surprenantes. L’adolescente sentit une sorte de peur mélangée à une angoisse croissante dans ventre. September rangea rapidement son bazar dans son sac. Enfin non, elle ne rangeait pas, elle bourrait son sac à une vitesse affolante de toutes les affaires qu’elle avait renversé sur le sol. September boucla son énorme sac noir, le passa autour de son épaule et se précipita en direction de l’infirmerie.


Elle courrait la petite britannique, elle courrait pour retrouver son frère. Il lui manquait tellement. Et… elle avait peur pour lui. Ce n’était pas la première fois qu’elle retrouvait Andrew à l’infirmerie mais cette fois, elle avait la sensation que ce n’était pas pour une simple bosse ou égratignure infectée. Ses cheveux s’étaient détachés pendant sa course, ses petites Converses jaunes étaient toujours un bon état et sa robe n’avait pas été déchiré. C’était un bel exploit… sauf pour les cheveux. Quand la sonnerie retentit quand September arriva devant l‘infirmerie. Elle rajusta sa robe et toqua sans hésiter à la porte. Lorsque l’infirmière ouvrit la porte, September ne fit pas attention à elle et se rua vers son frère. Elle le serra dans ses bras, des petites larmes coulèrent de ses joues et lui confia :


« Oh ! Andrew ! Andrew j’ai eu si peur ! Je me demandais où tu étais passé ! J’ai fait le tour du lycée mais je ne te trouvais pas ! Alors je me suis assise dans ce couloir pensant que tu viendrais et … »


September s’arrêta soudain. Elle regarda lentement son frère et aperçut ses mains… Mais qu’avait-il fait ? Que lui était-il arrivé ? S’était-il battu avec quelqu’un ? Où était-ce simplement une mauvaise chute ? La britannique se mit à taper avec son petit poing l’épaule de son frère, ses larmes coulant toujours silencieusement sur ses joues. Son but n’était pas de lui faire mal et de toute manière, avec sa force de mouche, elle ne risquait pas d’aller bien loin. Elle voulait simplement que son frère la prenne dans ses bras et lui explique tranquillement ce qu’il lui était arrivé. La jeune fille s’arrêta enfin et regarda son frère dans les yeux. Leurs grands et beaux yeux d’un bleu turquoise se rencontrèrent et September ne pût s’empêcher de sourire à son frère. Soudain , l’adolescente se rendit compte qu’elle avait complètement oublié Andréa. Elle la salua donc d’un signe de main, accompagné d’un magnifique sourire. September enfouit sa tête dans le creux de l’épaule de son frère et dit gentiment :


« Frérot ? Dis moi… Qu’est- ce que tu as fait pour avoir les mains dans cet état ? Tu sais je me suis fait beaucoup de soucis pour toi mais je ne pensais pas que ça pourrait être aussi grave ! C’est décidé ! Désormais, je ne te lâche plus d’une semelle ! Je te suivrais partout ! Enfin… presque partout ! »


September s’arrêta de parler. Une idée venait de lui traversait l’esprit. Enfin, ce n’était pas vraiment une idée… C’était plutôt un problème. Elle espérait qu’Andrew n’avait rien de grave.


« HAAAAN ! Mais dis moi ! Comment tu vas pourvoir jouer de la basse avec des mains dans un état pareil ?! Ola lala ! »


La jeune fille serra encore plus fort son frère dans ses bras, elle savait que jouer de la basse était quelque chose de très important pour lui. Elle se sentait si mal pour frérot adoré. Il fallait qu’il guérisse vite, que ses mains cicatrisent vite. September chuchota dans l’oreille de son frère :


« Raconte moi ce qu’il s’est passé. »


[Oui j'adore ce que tu as écrit mais mon post à moi est minable désolé -__-' J'espère que tu arriveras à faire quelque chose avec ça]

Se lever avait été un tâche difficile. Mais il fut récompensé de son effort car à peine la porte fut-elle ouverte qu’un courant d’air franchit les trois portes qui séparaient le seuil de l’infirmerie de la petite salle dans laquelle il était allongé pour se jeter dans ses bras.
Andrew étouffa une grimace de douleur derrière un large sourire de soulagement. Il embrassa la joue de sa sœur et lui sourit largement, enfin satisfait de la revoir.
Elle lui dit qu’il lui avait manqué, qu’elle avait eut peur, mais s’arrêta. Sans faire attention, il lui répondit.

« J’ai eut peur aussi, je voulais te revoir mais je n’étais pas trop en état, on m’a traîné de force ici, tu comprends soeurette je… »

Il s’arrêta, devinant le regard affolé de sa sœur. Il afficha une légère grimace, tandis que son sourire s’évanouissait. Non, il ne voulait pas l’inquiéter. Il eut l’idiote réaction de dissimuler ses mains derrières son dos, sachant très bien qu’elle les avait déjà vu, pourtant.
Et puis c’était totalement inutile, il avait aussi eut des éclats dans le dos, elle finirait par voir des cicatrices remontant dans sa nuque. Mais tout cela disparaîtrait assez vite, même si ça lui ferait assez mal.
Elle commença à taper son épaule de son poing, ne lui faisant pas vraiment mal mais lui exprimant à quel point elle avait été inquiète et elle le restait. Andrew baissa la tête, regrettant d’avoir faire angoisser sa sœur à ce point. Son expression était à la limite du triste. Mais il croisa le regard de sa sœur, ses yeux s’encrèrent dans ceux de September. Il ne put s’empêcher de sourire, et remarqua qu’il en était de même pour elle. Puis elle se détourna, dressa à l’infirmière un magnifique sourire et lui faisant un geste de main. Rapidement, elle revint à lui.
Ce qu’elle lui dit lui arracha un sourire où l’on devinait encore une pointe de regret. Mais elle s’inquiéta encore une fois et amena un sujet sensible sur le tapis. La basse. Il afficha une affectation qu’il s’efforça de dissimuler derrière un sourire qui se voulait rassurant.
Il n’y avait pas pensé, quel idiot ! Il secoua la tête et voulut s’éloigner, mais sa sœur le serra encore plus fort dans ses bras. C’était préférable, finalement, plutôt qu’il s’isole. La présence de September était tellement rassurante qu’il se laissa aller à penser que ça ne poserait pas de problème.

« Ca ira, soeurette, je me débrouillerai… »

Dit-il avec franchise. Il caressa sa joue et effaça sous ses doigts une larme qui perlait au coin de son œil.
L’infirmière, qui depuis tout à l’heure n’avait cessé d’admirer leur complicité et leurs relations si proches, s’impatienta un peu. September lui demanda de lui raconter tout ce qui s’était passé. Il serra un peu plus sa sœur dans ses bras, l’embrassa doucement sur la joue comme pour accepter de tout lui dire.

« Mmh. »

Belle entrée en matière qui laisse suggérer qu’il y a long à dire sur le sujet…
Il poursuit, se lance, sachant de toute façon qu’il ne peut pas cacher ça à sa sœur. Il ne peut rien lui cacher, elle le connaît trop et de toute façon, il sait qu’il peut tout lui dire. Il a une parfaite confiance en elle.

« Hé bien… Je ne veux pas de leçon de morale, d’accord.. ?
C’était avec mes deux potes, tu sais.. ? On marchait et on s’ennuyait terriblement…et puis on est passé devant plusieurs trucs tentants, sans jamais rien faire. Puis, tu as remarqué cette vitre cassée vers le foyer.. ? On est passé par là. On a regardé autour : personne. On s’est regardé et on a dit qu’on pouvait facilement passer par la vitre brisée. Au début on y allait prudemment, on est allé voir ce qu’il y avait derrière. Je te montrerai, un jour, il y a des tas de vieux trucs que les gens ont laissé, c’est fou ! Et donc, on visitait cette grande salle, quand la lumière de dehors s’est allumée. On l’a vue, sous la porte, et on s’est un peu affolé, quelqu’un allait venir. Alors on a sauté rapidement vers dehors, par la fenêtre… Mais je n’ai pas fait gaffe aux éclats de verre, cette fois. En atterrissant je suis tombé en arrière, j’ai eut du verre dans les mains et dans le haut du dos…Mais ça va ! Ne t’en fais pas.. ! Les gars m’ont traîné de force ici, eux ils n’avaient rien de bien grave..Je m’étais un peu empressé de sortir, tu comprends… »

Il la regarda avec l’air du beau garçon qui regrette. Ses sourcils se froncèrent un peu.

« Désolé si tu t’es inquiété, ce n’est pas si grave…Dans deux ou trois jours.. »

Il tourna le visage vers l’infirmière qui hocha la tête comme pour dire « d’accord, je ne dirai rien », répondant ainsi à son air suppliant. Il afficha un sourire satisfait puis regarda de nouveau sa sœur, et ne put s’empêcher de sourire une nouvelle fois en la regardant.

[ Non, ton post était très bien! J'espère que ma réponse te convient.. ]

Il souffrait. C’était évident. September ne voyait plus que cela désormais. Cette douleur que son frère essayait de dissimuler derrière de radieux sourires. Tout cela était si faux. Elle s’en voulait tellement de ne pas avoir été là. Tout le déchirement que son frère endurait, September aurait aimé qu’il puisse le partager avec elle. L’adolescente faisait de son mieux pour que son frère se sente mieux, elle prendrait soin de lui jusqu’à ce qu’il soit en parfaite santé, elle se l’était promis.


« Ca ira, soeurette, je me débrouillerai… »


Ces mots résonnaient dans la tête de la jeune fille. Andrew semblait tellement sincère mais September n’était maintenant plus capable de laisser son frère. Non ! Il ne se débrouillerait pas ! Cette fois, elle sera là pour lui. La petite anglaise était bien avec son frère, elle souriait toujours lorsque celui-ci embrassait doucement ses joues ou encore lorsqu’il tentait de faire disparaître les quelques larmes qui coulaient le long de son visage. September était heureuse de voir que cet incident n’avait pas changé son frérot adoré. Elle écouta donc le récit d’Andrew attentivement.


« Hé bien… Je ne veux pas de leçon de morale, d’accord.. ? »


September hocha la tête ne signe d’aquiescement. Son frère pouvait lui faire confiance. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’elle le couvrait pour ce genre d’affaire. Personne n’en saurait rien. Bien sûr, elle savait que la nouvelle se répandrait sûrement très rapidement dans le pensionnat mais September pariait sur la chance, espérant que personne ne sera au courant avant qu’Andrew soit sur pieds.


« … Je m’étais un peu empressé de sortir, tu comprends… »


Andrew venait de finir de tout expliquer à September. Alors, tout cela n’était qu’un simple accident. La jeune fille n’en voulait pas à son frère, ce genre d’histoire aurait très bien pût lui arriver. Heureusement que les amis de son frère étaient des gens de confiance. Sur le coup de la panique, ils auraient très bien pût l’abandonner dans cette grande salle. September eut un sourire réconfortant. Elle serra une fois encore son frère dans ses bras et déposa ses lèvres sur sa joue pour la lui embrasser.


*Ce regard… Il sait que je ne peux pas résister… J’ai eu tellement d’inquiétude pour lui. On dit souvent qu’il y a eu plus de peur que de mal, mais cette fois… Je pense que les deux étaient au rendez-vous. Mon pauvre Andrew, c’est la dernière fois que je…*


« Désolé si tu t’es inquiété, ce n’est pas si grave…Dans deux ou trois jours.. »


Les paroles d’Andrew vinrent sortir September de ces pensées. Il essayait de la rassurer. Cela aurait pût marcher si la petite anglaise n’avait pas surpris le regard que son frère avait lancé à l’infirmière. Mais, elle fit mine de ne pas l’avoir vu. Andrew souffrait assez comme ça pas la peine de l’inquiéter encore plus en lui montrant l’état d’anxiété dans lequel était sa sœur. Malheureusement, son système digestif vint la trahir.


« Ce n’est rien frérot ! Finalement cela aurait très bien pût m’arriver. L’important c’est que toi tu ailles mieux. Et tu peux me faire confiance cette histoire ne sortira pas d‘ici ! J‘espère que… »


September s’arrêta soudainement. Son ventre lui faisait affreusement mal. Ce n’était sûrement que ce stress insoutenable qui avait pris place depuis qu’elle avait reçu le message de son frère. Enfin, c’était ce que September essayait de se dire. Elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour cacher ce mal à son frère. Il ne devait pas surtout pas se sentir responsable. September esquissa un sourire à Andrew et courut en direction des toilettes les plus proches.


Quand elle revint, September ne se sentait pas mieux. Elle venait de vomir mais faisait comme s’il ne s’était rien passé. La jeune fille savait que son frère lui poserait des questions mais tant qu’il ne disait rien, elle n’aurait pas à sortir une excuse stupide… surtout qu’elle ne savait pas pourquoi elle en était arrivée là. Elle enleva son sac de son épaule et fouilla dedans, ses bracelets multicolores s’entrechoquèrent pendant sa recherche. Puis, elle sortit une feuille de musique toute griffonnée et la tendit à son frère.


« Regarde ! J’ai écrit ça avant de partir à ta recherche. » dit September en souriant.


[Ta réponse est très bien ! =) Par contre la mienne... Il ne se passe rien dedans... Puis elle est nulle quoi >_< Bonne chance pour trouver quelque chose à dire derrière. Je suis vraiment désolée. =S]

Elle l’avait écouté avec attention. Elle semblait aussi peinée que lui, sûrement de le voir dans cet état. Oui, ce n’était qu’un accident, mais ce côté têtu en lui l’avait poussé à refuser d’abord d’aller à l’infirmerie. Puis, de revoir dans ses pensées l’image d’une sœur angoissée, le poussa à suivre ses amis qui insistaient encore. Oui, pour cette fois il avait été presque sage de les écouter.
Elle se plongea dans ses pensées mais les paroles de son frérot l’en sortirent. Elle lui répondit sans hésiter que ce n’était rien, ça aurait pu lui arriver aussi.
Il fut assez soulagé qu’elle ne lui en veuille pas, et se promit de lui montrer dès qu’il pourrait cette salle extraordinaire. Il s’était étonné de toutes ces antiquités, ces souvenirs, ces traces laissées par un peu chaque élève qui était passé dans ce lycée. Certains objets étaient anodins mais qui remontaient à l’ouverture de ce lycée, contenaient donc ce mystère qui hante certains vieux objets inanimés ou abandonnés.
Il sortit de ses pensées lorsque September s’arrêta de parler. Son regard qui la fixait, devina une sorte de malaise. Il ne se trompa pas, puisqu’elle partit vers les toilettes en courant. Il afficha une moue décontenancée avant d’attendre qu’elle revienne. L’infirmière n’y fit pas attention, à la grande déception d’Andrew, puisqu’elle partit ouvrir à un autre malade sans se soucier de sa sœur. Elle revint bien vite, essayant d’être rassurante. Andrew décida de ne pas lui poser de question, il la connaissait assez bien pour deviner que ce serait plus embarrassant qu’autre chose.
Elle lui tendit en feuille en lui adressant un sourire, lui annonçant qu’elle l’avait écrit tandis qu’elle l’attendait. Encore une fois il s’en voulut de l’avoir inquiété, sachant très bien que cette angoisse avait probablement été la source de son état de malaise.
Il l’attrapa par la main puis la poussa à s’asseoir sur le lit, histoire qu’elle ne refasse pas un malaise. Il s’assit à côté d’elle avec son bras autour de sa taille, la tête appuyée contre celle de sa soeurette. Il déplia la feuille et commença à parcourir du regard les lignes écrites par sa sœur.

« Oh, c’est joli tout ça.. ! »

Il afficha un sourire réjouit. Dans sa tête, il se demanda quel air pourrait accompagner ces paroles, et comment il pourrait faire l’accompagnement à la basse. Les idées défilaient dans sa tête et il savait que cette musique leur donnerait encore une source de complicité entre eux.
C’était souvent ainsi. Elle composait ses paroles, il lui donnait quelques idées parfois, ils trouvaient un air, elle chantait, il accompagnait à la basse. Le résultat était toujours satisfaisant, ce pourquoi il se réjouit à l’avance, rien qu’à partir de ces quelques lignes qui seraient plus tard bien plus abouties. C’était étonnant, finalement, mais naturel pour eux.
Andrew posa la feuille sur ses genoux en relisant les lignes, puis caressa de son autre main une mèche brune de sa sœur. Il laissa sa main reprendre sa place dans son dos. Le sien, épousant la forme du mur, provoqua une légère douleur vers le haut. Les éclats avaient été enlevés mais la douleur persistait un peu. Il s’empresserait d’enlever les pansements en rentrant.

*Inutile de s’inquiéter pour rien.*

Pensa-t-il en s’efforçant de dissimuler la moindre trace d’affection sur son visage ou dans ses gestes. La douleur disparut, son dos s’habituant peu à peu à s’appuyer contre le mur.
L’infirmière glissa un nez par l’ouverture de la porte, espionna d’un œil indiscret la scène.
Andrew remarqua rapidement l’intrusion et adressa à la jeune femme un léger sourire.

« Oui, Andréa ? »

Elle sursauta en voyant ce sourire ainsi que ces paroles s’adresser à elle. Elle afficha un grand sourire un eu gêné et entra de façon peu discrète dans la salle en ouvrant grand la porte.

« Hé bien Monsieur Keenesley, je vous prescris du repos, donc oubliez les sports et tout ça si vous ne voulez pas souffrir, puis évitez de sauter par les fenêtres cassées, à présent. »

Annonça-t-elle d’un air frôlant le sérieux. Andrew lui jeta un coup d’œil amusé. Lui, arrêter de faire du sport ? Il en doutait fortement. Il en avait l’envie et le besoin, donc il n’était pas prêt d’arrêter le sport.

« Mmh. »

Se contenta-t-il de répondre, restant dans le mystère, approuvant d’une certaine façon sa prescription sans pour autant garantir son application à la tache. Il se leva en regardant furtivement sa sœur pour lui sourire. C’était bref mais toujours agréable. C’étaient ces petits gestes qui prouvaient son attention et son amour envers sa sœur. L’infirmière soupira. Elle se demanda pourquoi c’étaient toujours les autres qui avaient de la chance, haussa les épaules puis sortit de la salle. Elle revint avec un carnet de liaison complété inutilement puisque les parents n’en sauraient rien, ni les professeurs d’ailleurs puisqu’il n’avait pas cours de l’après midi.

« Merci. »

Dit-il avec un sourire tout à fait charmant malgré lui. Elle se retint pour ne pas fondre sur place, adressa un sourire et s’empressa de se retourner et de partir dans la pièce voisine. Andrew, toujours inconscient de son charme et de ce qu’elle avait à partir si vite, lança quelques mots à l’adresse de la jeune femme.

« A bientôt, Andréa ! »

Elle répondit d’un « mouais » peu rassuré, Andrew haussa un sourcil puis retrouva un air souriant en se retournant vers sa sœur. Il lui proposa de sortir, puis lui annonça qu’il la suivait. Où voulait-elle aller.. ?

[ Euh c’est un peu court ce sujet, on pas beaucoup posté x) Mais on fera mieux au suivant. Alors on fait la suite où ? A toi de voir. Tu peux créer le topic directement dans le lieu en question stu veux. Tu fais comme tu veux en fait. ^^ ]