Un cours d'Anglais en compagnie de sa soeur.[September =D]

Musicien(ne) Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 21/04/2008

« Andrew ! Reflexe ! »

Andrew rattrapa par un heureux hasard une gomme qui fonçait vers son visage.
Il afficha un léger sourire joueur puis balaya des yeux la salle pour trouver l’attaquant. Il le trouva dans la personne d’un dénommé Sébastien, un ami proche depuis le début de l’année. Il lui jeta un sourire en coin tout en lui montrant la gomme d’un geste démonstratif avant de la placer en sécurité dans sa poche gauche.

« Confisqué ! »

Murmura-t-il en articulant bien de façon à ce que le provocateur se situant au fond de la classe remarqua bien qu’il ne comptait pas la lui rendre.
Sur ses mains on devinait des entailles légèrement gonflées, un peu rouges aussi. Ouvrir et fermer sa main ne lui faisaient plus mal à présent, et pour la plupart des élèves ces blessures passaient pour des blessures lors d’un combat contre un autre élève. Il ne s’opposa pas à cette rumeur, ravi d’avoir une excuse tout faîte pour ne pas se justifier ou s’expliquer. Aux yeux des étudiants il était sorti vainqueur –la rumeur approuvait qu’il s’était battu à merveille et que l’autre n’avait pas fait le poids-, c’était donc une sorte de petit héros, mais aux yeux des professeurs c’était donc un petit voyou qui se bagarrait dans la cour. Ne pouvant pas crier sur tous les toits qu’il avait « empreinté » -volé- des clefs au gardien pour entrer dans une salle qu’il ne connaissait pas, avant de manquer de se faire attraper et de sortir par la vitre brisée pour finalement tomber au sol, il s'en était tout de même contenté. L’histoire était complexe et bien moins glorieuse qu’un combat gagné avec courage et force. Il accepté donc le regard critique des professeurs, se rattrapant sur le regard admirateur de certains autres. Tout cela lui importait un peu, à vrai dire. L’accident remontait à deux semaines déjà et la rumeur s’évaporait, tout cela s’oubliait finalement pour laisser place à un mystère infondé.

Le professeur n’était pas arrivé, si bien qu’il eut le temps de chercher sa sœur. Devinant ses pensées, elle lui fit un signe de main, elle s’était placée vers le centre de la classe. Elle lui montra une place à côté de lui, tandis que, victorieux, il s’approchait du siège vide.
Une voix féminine l’arrêta, cependant.

« Hop hop hop, Andrew… Pas si vite. »

Il se retourna, affichant une mine découragée d’avance, bien que ses yeux brillent d’un éclat malicieux. Le professeur lui attribua un rictus satisfait tout en lui montrant de la main une place au premier rang, la place vide était juste à côté d’une jeune fille renfermée, toujours sage, s’accordant seulement quelques discrets sourires lorsqu’Andrew ou un autre –mais particulièrement lui- disaient quelque chose d’amusant. Ses lunettes lui donnaient un air de petite fille à maman qui lui rappelait son frère. En dehors de ça, il n’avait rien contre cette élève exemplaire -qu'il n'était pas du tout.

« Oh non, Madame..
_ Mademoiselle, rectifia-t-elle. Et pas de discutions, Andrew. Tu iras à cette place puisque j’en ai décidé ainsi. »

Son air sérieux ne pouvait pourtant que trahir une légère faiblesse lorsqu’elle regardait Andrew. La jeune femme, bien que sérieuse d’apparence, n’était pas insensible au regard du jeune homme, et il le savait. Il comptait en profiter, même si c’était malsain, ingrat, détestable, injuste.. Il voulait juste passer le cours à côté de sa sœur.
Vite, très vite, une excuse. Quelque chose à sortir pour la convaincre. Réfléchissons, elle était professeur d’Anglais. Voilà ! Il avait trouvé.

« Mademoiselle, pardon. Mais vous savez bien qu’en Anglais..
_ Votre excellent niveau dans ma matière ne vous autorise pas à parler. »

Sa voix s’éteint doucement lorsqu’elle regarda les yeux frustrés d’Andrew. Non, c’était vraiment ignoble d’en profiter, il le savait, mais c’était la facilité, après tout…
Il lui jeta un regard déboussolé. On l’aurait presque cru. La classe fixait la scène avec intérêt, pas mal de bavardages avaient cessé.
Elle allait céder, le laisser à sa place, il manquait le bouquet final.

« S’il vous plait.. »

Que demander de mieux ? Son murmure était irrésistible. Elle craqua, lui accorda un sourire de vaincu, puis lui montra une place une rangée devant sa sœur. Elle soupira.

« Tu n’es qu’un voyou. Allé, va t’asseoir là bas. Tu es une place devant ta sœur, j’espère que vous n’êtes pas trop loin. »

Sa moquerie ne parvint pas aux oreilles du jeune homme. Il lui offrit un sourire rayonnant, murmura un « merci » des plus sincères et se rendit à sa place. Au passage, sa main qui glissait sur la table de September frôla celle de la jeune Anglaise, il lui adressa un clin d’œil amusé puis s’assit juste devant elle.
Le cours pouvait commencer.

[ J'espère que ça te convient comme entrée en matière =) ]

Chanteur(se) Nombre de messages : 99 Date d'inscription : 07/04/2008

Le professeur n’avait pas encore fait son entrée dans la classe quand September arriva. Se plaçant au centre de la classe, elle devina que son frère la cherchait. Elle lui fit un signe de main et lui montra joyeusement la place avoisinante. Alors qu’il s’approchait victorieux, la voix de l’enseignante l’arrêta. La petite anglaise devina la suite, le regard d’Andrew était si expressif une fois que l’on s’y intéressait. Haussant les épaules, elle s’installa calmement sur sa chaise avant de se retourner vers le fond de la classe. Elle aperçut Sébastien, le jeune homme étant un très bon ami de son frère, September le salua d’un signe de main avant de lancer un « Comment va ?» uniquement perceptible s’il faisait attention aux mouvements des ses lèvres. Son interlocuteur lui répondit par une moue avant de montrer Andrew d’un signe de tête. La britannique se retourna en direction de son frère alors que l’enseignante tentait de le faire s’asseoir à côté d’une miss timide au physique peu flatteur. Surprise, September se retourna vers Sébastien. Elle articula silencieusement « Il s’est passé quelque chose avec cette fille ? » avant de montrer du doigt l’adolescente du premier rang. Le jeune homme se tapa le front tout en lâchant un soupir plus que bruyant. September sourit, apparemment, elle était complètement à côté de la plaque. La frimousse de Sébastien se décrispa en apercevant la spontanéité du sourire de la petite anglaise. Silencieusement, il expliqua qu’Andrew avait pris sa gomme et qu’il aimerait bien la récupérer. Sur ce coup, le jeune homme comptait sur September. La jeune fille allait répliquer qu’elle soutenait son frère quand une voix surgit de derrière son dos.

« Hé September ! Tu commences franchement à m’agacer ! Tu ne peux pas arrêter de bouger deux secondes ! Non seulement tu me gâches la vue, mais en plus, tu m’empêches de me concentrer sur des choses beaucoup plus intéressantes que ta petite vie ! »

La petite anglaise se retourna doucement vers l’adolescente qui lui avait adressé la parole. Le regard que September lui jeta incarnait la froideur. La lueur dans ses yeux était agressive et menaçante. L’interlocutrice ravala lentement sa salive comme si elle ravalait ses paroles et baissa les yeux. Andrew était particulièrement beau et séduisant. Beaucoup de filles haïssaient September pour la relation qu’elle entretenait avec son frère. Sans doute parce qu’au premier regard, elles étaient nombreuses à penser que son frère et elle formaient le couple parfait. C’était tellement enfantin et puéril. Elle détestait se retrouver dans ce genre de situation.

« Tu n’es qu’un voyou. Allé, va t’asseoir là bas. Tu es une place devant ta sœur, j’espère que vous n’êtes pas trop loin. »

Ce quelques mots firent revenir September à la réalité. Son frère avait réussi à convaincre l’enseignante de le laisser s’asseoir une place devant elle. Une fois encore ! Le charme d’Andrew était redoutable face à gente féminine. Les triplés Keenesley savaient tous abuser de leur bouille d’ange et de leurs voix séduisantes pour obtenir ce qu’ils désiraient. De véritables manipulateurs… La britannique n’était donc nullement surprise que son frère obtienne ce qu’il convoitait. Avant de s’installer, la main d’Andrew glissa sous la table de September pour frôler celle de cette dernière. Lui adressant un clin d’œil amusé, il s’assit juste devant elle. C’est l’adolescente qui avait tenté de remettre September à sa place qui allait être contente. D’ailleurs, elle ne se retint pas de grommeler un « Saleté d’anglaise… » que la britannique ne releva pas. Posant discrètement sa main sur l’épaule d’Andrew, September murmura :

« J’ai la vague impression que ce cours va être terriblement ennuyant… Qu’avons-nous au programme pour passer le temps aujourd’hui frérot ? »

Le sourire de l’anglaise était perceptible dans ses paroles. Andrew lui répondit par un petit rire. September lança un regard complice au professeur d’anglais. Qu’elle détestait ça ! La lueur malicieuse et espiègle qu’elle apercevait dans les yeux des deux adolescents ne présageait rien de bon. L’enseignante commençait déjà à se sentir légèrement anxieuse. Ils n’avaient encore rien fait mais, elle regrettait déjà d’avoir céder à Andrew. Dans un soupir, elle tenta de recouvrer son calme avant de commencer son cours. C’est alors que September se décida à sortir ses affaires de cours. Rapidement, elle déchira le coin d’une page de son cahier et commença à griffonner sur un bout de papier. Discrètement, elle le glissa dans la main de son frère et lui chuchota :

« Tu connais le principe. »

[Désolée pour le retard. =/ J'espère que ça te convient.]

Musicien(ne) Nombre de messages : 116 Date d'inscription : 21/04/2008

Pendant qu’il essayait d’arranger son histoire avec le professeur, il jetait parfois des regards à sa sœur, que la prof d’Anglais prenait pour de l’inquiétude, mais lui permettaient seulement d’observer ce qu’elle faisait. Il lui sembla premièrement qu’elle parlait avec le « lanceur de gomme », puis finalement que la fille derrière elle lui parlait méchamment. Son regard sur elle l’arrêta dans sa méchanceté, puisqu’elle crut qu’il s’intéressait à elle. Il secoua la tête d’un air incrédule et revint au professeur qui lui donnait enfin son avis. Il se promettait d’avance de surveiller cette fille derrière son adorable sœur.
En revenant il fit comme d’habitude, prouvant son affection à sa sœur, oubliant un instant la peste qui ne manqua pas d’exposer une nouvelle fois sa détestable attitude.
Il lui semblait entendre ces insultes. Il n’était néanmoins pas sûr. Quelqu’un posa sa main sur son épaule et il reconnut sa sœur à sa tendresse. En ce retournant il aperçu le regard noir de la fille derrière elle, et fut donc certain que la remarque venait d’elle.
Il lui jeta un regard glacial contrastant très sensiblement avec celui –tendre- qu’il posa sur sa sœur à l’instant suivant.
Elle lui demanda avec amusement ce qu’ils pourraient bien faire pour aujourd’hui. Son léger rire relativement séduisant se fit entendre dans l’air et le professeur leur jeta un coup d’œil non assuré. Elle était visiblement inquiète mais voulait paraître sévère…Raté. Elle poussa un soupire et tenta de continuer son cours en espérant la compréhension des deux anglais…Raté aussi. Andrew lui fit un sourire qui ne s’avérait pas rassurant du tout.
September sortit ses affaires de cours et Andrew haussa un sourcil. Comptait-elle travailler ? Il la regarda étrangement, comme si elle avait reçu un coup sur la tête, mais elle déchira le coin d’une page et écrit quelques mots dessus. Il comprit mieux, et sourit, immédiatement rassuré. Elle lui tendit le mot et lui murmura quelques paroles, complice. Il hocha la tête et renouvela son fameux clin d’œil tant apprécié.

« Ca marche, sœurette. »

Il déplia le mot, se prêta au jeu en imitant tous les naïfs ne connaissant pas le tour qui liront ce papier. Sa sœur rit discrètement er il replia le papier.

« Mais à qui est la chaussure accrochée au plafond.. ? »

Il se retourna vers son voisin de devant et lui tapota l’épaule d’un air affolé. Il jouait vraiment bien la comédie.

« C’est très important ! Et n’oublie pas de faire passer. »

Les derniers mots n’étaient que murmures, mais le jeune homme s’inquiéta et déplia le mot. Il jeta bien évidemment un œil au plafond. Andrew retint un rire, lui fit signe de faire passer le mot, tandis que le camarade de classe se mettait à rire à son tour. Le professeur leur jeta un regard inquiet mais poursuivit son cours.
Le mot circula dans la classe. Le professeur suivait des yeux la vague de déconcentration qui s’emparait de chaque élève au fur et à mesure. Elle fit tous les efforts pour retrouver le calme, mais l’hystérie prenait place dans la classe. Chacun était amusé par cette « idée de génie » qui les divertissait pendant cette heure. On ne savait pas vraiment de qui venait se mot mais chacun se doutait qu’il provenait très probablement des deux anglais, les mieux placés à vrai dire pour avoir des idées pareilles.
Chacun se fit piégé après l’autre, et l’hilarité se laissait entendre. Le professeur jeta un regard curieux à la classe qui semblait largement amusée, de toute évidence. Elle fronça les sourcils, voulant à tout prit rétablir le calme. Elle jeta un regard furieux à Andrew qui s’attendrit malgré elle lorsqu’elle vit les prunelles azur.
Elle se dirigea fermement vers la dernière victime du « mot surprise » qu’elle venait de déplier. Le professeur comptait sérieusement arrêter cette vague d’hilarité. Elle ne serait pas déçue…

[ Désolée également =) ]

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