Quelques instants dans le parc -pv with Ethan huhu-

Elle avait opté pour le parc. A première vue il avait jugé qu’il risquait d’y avoir trop de monde, mais elle l’avait rapidement rassuré en lui disant qu’elle connaissait un coin où ils seraient tranquilles. Réjoui d’avance, il lui sourit doucement et la suivit. Elle lui rendit son sourire et son cœur ne pu que s’affoler devant son joli minois. Il resta en apparence calme, bien qu’il fasse un effort surprenant pour ne pas se rapprocher dangereusement d’elle. Depuis tout à l’heure il avait envie de la prendre dans ses bras, de laisser ses doigts courir contre sa peau, de s’aventurer contre ses lèvres, contre son cou, d’apprendre à la connaître par cœur.
Il marcha à côté d’elle jusqu’au parc, mais à ce moment là ce fut elle qui prit l’initiative. Elle saisit sa main et il fut avant tout surprit que le geste soit si facile. Le contact lui brûla presque la peau, tant la sienne était froide par rapport à celle d’Ayumi. Il avait toujours eut une température corporelle légèrement en dessous de la moyenne, et cela se sentait par des journées où la température était douce, comme celle-ci. Le contact chaud lui fut agréable mais il eut peur de déranger la demoiselle par cette fraicheur, justement.
Sa grande main semblait protectrice autour de celle de la jeune fille. Comme confiante, elle le poussa à avancer, le tirant légèrement en une délicieuse invitation au voyage.
Elle le tirait presque et ils allaient vite, bien trop vite. Il aimait la vitesse mais dans ces conditions, il ne voulait pas presser les choses. Ils se connaissaient depuis peu de temps, et de toute évidence cette clairière serait un endroit où leurs relations progresseraient, dans un sens ou dans l’autre. Son cœur s’accéléra à cette pensée.

« On devrait peut-être ralentir, non.. ? »

Il s’était arrêté en rieur et l’avait légèrement tiré vers lui. Elle avait été contrainte de se rapprocher, mais il lui sourit et elle s’éloigna après lui avoir rendu ce geste qui paraissait amical mais qui en cachait bien plus.
Elle lui accorda cette faveur et il fut soulagé. C’était cet instant de plus avec elle, cet instant de plus où leurs mains étaient liées, où leurs deux ombres sur l’herbe folle du parc ne faisait qu’une.

Et là, ils entrèrent dans la clairière. L’endroit était si magique que malgré lui, Ethan détacha sa main de celle d’Ayumi. Il ne tarda pas à regretter ce geste mais une fois de plus, le dissimula derrière son expression pleinement satisfaite, d’admiration.
Aucun mot n’aurait convenu à cette merveille, il se tu, donc.
Il détacha quelques boutons de sa chemise, jugeant la chaleur suffisante pour cela, et son torse marmoréen et musclé apparut plus clairement, le tissu blanc laissant cependant deviner des formes athlétiques. Une chaîne en argent reposait à son cou.
Ils s’assirent dans l’herbe et inlassablement, il posa son regard sur elle. Elle faisait de même, et leurs regards s’accrochèrent, ne pouvant plus se détacher l’un de l’autre. Cédant à la tentation, il rit légèrement puis finit par éclater totalement de rire. Leurs rires se mêlèrent et de nouveau il releva des yeux rieurs vers elle.
Elle prononça quelques paroles dont il s’abreuvait avec délectation. Chacun de ses mots sonnait joliment entre ces lèvres qu’il désirait à présent. Il hocha la tête, ayant comprit le sens général de ces mots. Il la regarda, lui offrit un de ses plus charmants sourires, une sorte de sourire en coin, joueur et tout à fait agréable à la vue.
Il se décida à l’embêter, et ne le regretta finalement pas. Il lui tira le bras, l’attirant à lui. Elle lui tomba un peu dessus et il vacilla, s’allongeant finalement sur le dos. Elle suivit le mouvement et sa tête se reposa sur le côté droit de son ventre.
Ils étaient presque enlacés. Ethan chercha à tâtons la main d’Ayumi qu’il trouva rapidement, et retrouvant ce geste protecteur il l’enferma dans sa grande main. Elle était puissante mais pas très large, elle apparaissait au contraire longue et relativement fine, habile.
Leurs mains n’étaient cependant pas liées simplement comme à l’instant précédent. Non, cette fois les doigts étaient entrelacés, c’était plus un symbole, une preuve de tendresse et d’affection.
Son cœur manqua un battement et sa respiration s’accéléra à peine, mais pas de façon visible – ni audible. Il fut soulagé que sa tête ne repose pas plus haut, autrement elle aurait senti et entendu à quel point son cœur battait vite et étrangement fort.
Il tenta de calmer son cœur en respirant profondément, en vain.
Une bande de personnes bruyantes passèrent dans le parc, et bien qu’ils soient largement éloignés, leurs vulgarités parvinrent à leur jolie clairière. Légèrement gênés par ce groupe qui brisait en quelques sortes cet instant, Ayumi se redressa et Ethan fit de même, retrouvant sa position assise. Elle regarda vers où venait le bruit, mais les bavardages avaient disparu, le groupe avait du s’éloigner. Ethan la contemplait, elle, sans se soucier des autres, puisqu’ils ne risquaient pas de revenir. Le calme ambiant laissait une impression de tendresse dans l’air. Ethan releva sa main, éloigna une mèche qui cachait le visage d’Ayumi pour la placer derrière son oreille. Le geste était à peine timide mais assez confiant, et relativement assuré.
L’instant présent le poussa à se rapprocher un peu plus, cependant il ne savait pas ce qu’il faisait. Simple intuition, reflexe naturel ou je ne sais quoi. Il plongea son regard dans celui de celle qui le faisait rêver.
Son autre main toujours liée souleva celle d’Ayumi pour la poser sur son torse. Il la serra contre celui-ci et lui adressa quelques mots, se laissant aller à la contemplation de ses yeux.

« Tu sens.. ? »

Il soupira très légèrement en adressant un sourire à la demoiselle qui faisait battre son cœur si fort. La sensation était écrasante, si bien que si elle continuait de le dévisager comme ça, il risquait de ne plus pouvoir se retenir bien longtemps.


[ J'espère que ça va! Si on ne se croise pas sur msn, bon séjour dans ta famille & chez Laurie et je ne sais où... xD Bisous. ]

Tout comme lui, elle se redressa lorsque la bande de jeunes bruyants passa non loin. Il l’avait fixé par reflexe, et même si dans cette clairière tout était magnifique, rien ne l’était autant qu’Ayumi, de son point de vue.
Elle ne su réagir lorsqu’il lui fit sentir son cœur. C’était plus simple qu’un « je t’aime », bien que ces quelques mots résonnaient dans sa tête plus fortement depuis qu’il était entré dans la clairière.

*Dis lui, dis lui…*

Il n’avait pas su, ou bien pas pu.. ? En tout cas les mots étaient restés coincés dans sa gorge, tellement réalistes pourtant. Il apprendrait, bientôt il saurait lui dire, il manquait juste de temps et de mots.
Devinant qu’elle semblait perdue, il lâcha sa main à contre cœur. Il avait peur qu’elle s’éloigne, effrayée par cette démonstration de l’effet qu’elle faisait sur lui. Mais non, elle resta près de lui. Elle s’en approcha même, elle vint appuyer doucement la tête contre son épaule. Ethan ferma les yeux, humant son délicieux parfum naturel, qu’il n’avait pas eut le plaisir de sentir jusque là. Ses bras se refermèrent autour de la taille de la demoiselle, et elle serra les siens autour de son dos.
Profitant un peu de la situation, il appuya sa joue contre les cheveux –trop doux- de la demoiselle, humant à nouveau cette odeur de fraise qui devait probablement être son shampoing.
Leur étreinte semblait passionnée, et si la main d’Ayumi s’était aventurée contre son torse, elle aurait de nouveau senti les battements irréguliers mais puissants de son cœur.
Il éloigna un peu son visage de ses cheveux, et elle leva son joli visage vers lui. Il n’attendit pas plus, l’infime distance lui permettant d’être assez prévisible, il ne voulait pas la surprendre pour ça. Il eut peur d’être le seul à rechercher ses lèvres, mais elle fit de même et il fut profondément soulagé.
Ses yeux se fermèrent et doucement ses lèvres s’échouèrent sur celles d’Ayumi. Une de ses mains remonta en se glissant dans les cheveux tandis que le baiser devenait plus passionné, plus intense, reflétant presque une nécessité de continuer, de ne plus se séparer d’elle. Il avait besoin d’elle à présent. D’elle, de ses lèvres, de son joli sourire, de ses cheveux qui sentaient la fraise, de tout ce qui la représentait, de tout ce qui lui tenait à cœur.
Il avait découvert que ses lèvres étaient douces, et toujours légèrement plus chaudes que les siennes. Cependant à force de l’étreindre et de l’embrasser, son sang bouillait peu à peu dans ses veines et rendait sa peau à peine plus tiède. Leur baiser était cependant brûlant, presque fiévreux. La main qui était restée entre les mèches brunes d’Ayumi s’empara délicatement d’une mèche pour la faire s’enrouler autour de ses doigts, puis il la libéra doucement. Elle n’avait probablement presque rien senti mais tout en elle, même ses cheveux, était agréable contre sa peau. Ils durent se rappeler de respirer et s’éloignèrent à peine.

« Je t’aime.. »

Leur rapprochement fit que leurs lèvres se frôlèrent à nouveau lorsqu’il murmura ces mots. Il s’étonna lui-même d’avoir parlé si facilement, et accompagna sa promesse d’un autre baiser si furtif, si éphémère qu’il provoquait le doute de ne jamais avoir existé.
Sa respiration haletait, son cœur envoyait du sang qui pulsait rapidement dans ses veines, et ce désir accompli de trouver ses lèvres le rendait heureux.

*Je t’aime.*

Cette fois ce ne fut qu’une pensée. Ses yeux brillèrent d’un éclat topaze, un instant. Ce fut rapide et presque invisible, mais Ayumi qui observait ses yeux le remarqua sans doute.
Souriant à peine, retrouvant peu à peu sa respiration, il déposa un baiser au coin des lèvres de la demoiselle. Ni sur sa joue, ni sur ses lèvres. Juste à leur coin.
Le temps était passé à une vitesse folle. Il s’inquiéta de devoir la laisser bientôt.
Son regard se promena sur sa bouche, inlassablement, sur ses yeux qu’il aimait tant regarder, sur ses joues à peine rose. Son regard glissait à présent vers son cou. Il se retint pour ne pas s’y aventurer trop tôt, il était déjà essoufflé de connaître ses lèvres, il n’allait pas en rajouter. Ce fut sa main qui passa de ses cheveux à sa nuque, de la nuque à son cou. Laissant courir ses doigts sur la peau opaline avec une infime délicatesse, il se surprit à aussi aimer ce cou, cette peau.

*Je t’aime..! *

Je nouveau cette pensée. Il ne lui dit pas, mais leva vers elle des yeux étonnants –mélange de miel et d’un noir sombre- qui le lui disaient sans qu’il n’ait besoin de parler.